Faire le mauvais choix fiscal à la création de votre entreprise, c’est prendre le risque de payer trop d’impôts, trop tôt… pour rien. En 2025, les règles évoluent, les seuils bougent, et les options fiscales sont de plus en plus techniques. Entre IR, IS, micro-entreprise, réel simplifié ou normal, difficile de savoir ce qui est réellement adapté à votre activité.
Le bon régime fiscal, c’est celui qui vous permet de piloter votre rentabilité, de limiter votre charge fiscale sans jamais sortir des clous.
Dans cet article, on vous guide justement sans jargon pour choisir la stratégie fiscale la plus avantageuse pour votre entreprise, votre CA… et votre ambition. Détails à suivre !
Comprendre les régimes fiscaux disponibles
Choisir le bon régime fiscal, c’est poser les bases de votre rentabilité future. Et pour ça, encore faut-il comprendre ce que l’administration fiscale vous propose réellement. En 2025, vous avez trois grandes options : l’impôt sur le revenu (IR), l’impôt sur les sociétés (IS), et le régime micro-entreprise. Chacun a ses logiques, ses règles, ses pièges — et ses opportunités.
L’impôt sur le revenu (IR) :
Il s’applique surtout aux entreprises individuelles (EI, EURL, SNC…) ou aux sociétés ayant opté volontairement pour ce régime. Ici, vous êtes directement imposé sur les bénéfices de l’entreprise, comme s’ils étaient vos revenus personnels. Le gros avantage ? Vous pouvez imputer les déficits sur votre revenu global. Mais le revers, c’est que si votre entreprise explose, votre impôt aussi : l’IR est progressif… et peut vite devenir brutal.
L’impôt sur les sociétés (IS) :
C’est le régime par défaut pour les SAS, SASU et SARL (hors option IR). Ici, c’est la société qui paie l’impôt, pas vous personnellement. Résultat : vous maîtrisez mieux votre rémunération et la fiscalité sur les dividendes. En 2025, le taux normal reste fixé à 25 %. L’avantage majeur ? La stabilité. L’inconvénient ? Si vous voulez sortir l’argent, il faut payer des charges sociales ou de l’IR en plus.
Le régime microentreprise :
Il est réservé aux indépendants avec un chiffre d’affaires limité (77 700 € pour les prestations de services, 188 700 € pour les ventes en 2025). C’est l’ultra-simplification : pas de bilan à produire, pas de TVA en dessous d’un seuil, charges calculées au forfait. Parfait pour se lancer, tester un projet ou bosser en freelance. Mais attention : aucune déduction de charges réelles, pas d’amortissements, et surtout aucune crédibilité bancaire à long terme.
Ce qu’il faut retenir : le bon régime fiscal, c’est avant tout celui qui correspond à votre ambition, pas seulement à votre statut juridique. Vous voulez investir ? L’IS peut être votre allié. Vous avez des revenus personnels faibles à compenser ? L’IR peut être stratégique. Vous démarrez ? Le micro peut suffire… un temps.
Les critères pour choisir le bon régime fiscal
Choisir un régime fiscal, c’est ni plus ni moins qu’un choix stratégique qui impacte vos marges, votre trésorerie, votre imposition personnelle et votre capacité à réinvestir.
Voici les 5 critères essentiels à évaluer avant de trancher, et surtout, avant de vous tromper.
Analysez votre statut juridique : il conditionne (presque) tout
Certaines structures vous limitent dans vos options fiscales.
- Une EURL ou une entreprise individuelle sera naturellement soumise à l’IR, mais peut opter pour l’IS.
- Une SASU ou une SARL est par défaut à l’IS, avec option IR temporaire.
- Une SAS ne peut pas rester indéfiniment à l’IR.
Ne partez donc pas du régime fiscal. Partez de la structure et voyez ce qu’elle autorise.
Estimez vos bénéfices prévisionnels : ce que vous gagnez détermine ce que vous paierez
Gardez à l’esprit qu’un régime fiscal n’est pas “avantageux en soi”. Tout dépend du niveau de bénéfices attendu :
- Bénéfices faibles ? L’IR peut être malin grâce à la progressivité.
- Bénéfices importants ? L’IS devient vite plus rentable avec son taux fixe de 25 %.
Faites des simulations, car ce que vous “croyez payer” n’est jamais ce que vous payerez réellement !
Calculez vos charges réelles : au micro, elles ne comptent pas
Avec le régime micro, pas de déduction réelle. Vos cotisations sociales et impôts sont calculés sur votre CA, pas sur ce qu’il vous reste après vos dépenses.
Donc si vous avez peu de charges, le micro peut être très avantageux. Mais si vous investissez, louez, achetez du matériel, sous-traitez… fuyez le micro.
Ce n’est pas votre CA qui compte, c’est votre modèle économique.
Intégrez votre fiscalité personnelle dans l’équation
IR ou IS, ce n’est pas juste une question d’entreprise. C’est aussi une question de patrimoine personnel.
- À l’IR : vous êtes imposé sur les bénéfices, qu’ils soient retirés ou non.
- À l’IS : vous choisissez ce que vous sortez (salaire ou dividendes), donc vous maîtrisez mieux votre fiscalité perso.
Si vous avez d’autres revenus dans votre foyer fiscal, le cumul avec l’IR peut vite faire exploser l’addition.
Pensez long terme : votre projet va évoluer
Vous créez une entreprise aujourd’hui. Mais dans 12 mois ? 24 mois ?
Un bon régime fiscal, c’est celui qui reste pertinent quand vous grandissez.
- Vous voulez lever des fonds ? L’IS est quasi indispensable.
- Vous prévoyez de réinvestir ? L’IS vous laisse plus de cash à réinjecter.
- Vous envisagez de rester solo ? Le micro ou l’IR peut suffire.
Réfléchissez donc dès maintenant à l’étape d’après. Un changement de régime fiscal, ça ne se fait qu’une fois… et pas toujours sans conséquence.
Avantages et inconvénients de chaque régime fiscal
Voici un tableau comparatif des avantages et inconvénients des principaux régimes fiscaux pour les entreprises en 2025 : IR, IS et micro-entreprise.
| Régime fiscal | Avantages | Inconvénients |
| Impôt sur le Revenu (IR) | Simplicité déclarative
Déficits imputables sur le revenu global Idéal si faible bénéfice ou charges réduites |
Imposition progressive parfois lourde
Bénéfices imposés même sans retrait Moins de contrôle sur la fiscalité personnelle |
| Impôt sur les Sociétés (IS) | Taux fixe de 25 % en 2025
Meilleure maîtrise de la rémunération du dirigeant Idéal pour réinvestir ou préparer une croissance |
Double imposition si dividendes
Comptabilité obligatoire plus lourde Imposition même sans rémunération du dirigeant |
| Micro-entreprise | Ultra simplifié (pas de bilan)
Charges calculées automatiquement Idéal pour tester une activité ou démarrer vite |
Plafonds de CA (77 700 € ou 188 700 €)
Aucune déduction des charges Crédibilité faible pour les banques ou investisseurs |
Quel est l’impact du choix du régime fiscal sur la TVA ?
Le régime fiscal ne détermine pas que votre impôt sur les bénéfices. Il façonne aussi votre rapport à la TVA, avec des obligations déclaratives, des seuils et des options très différentes selon votre statut.
Si vous êtes en micro-entreprise, vous bénéficiez d’une franchise en base de TVA, c’est-à-dire que vous ne facturez pas la TVA à vos clients… et vous ne la récupérez pas sur vos achats. C’est simple, rapide, mais parfois pénalisant : si vous avez des fournisseurs ou investissez régulièrement, vous supportez toute la TVA sans la déduire.
Et attention : dès que vous dépassez les seuils de CA (36 800 € en prestation de service ou 91 900 € en vente de marchandises), la TVA devient obligatoire.
Si vous êtes à l’impôt sur le revenu avec un régime réel, ou à l’impôt sur les sociétés, vous êtes généralement soumis à un régime réel de TVA — simplifié ou normal. Là, vous facturez la TVA à vos clients, et vous la récupérez sur vos dépenses pros. C’est plus lourd administrativement (déclarations à déposer), mais beaucoup plus rentable dès que vous avez des charges.
- Le régime réel simplifié : adapté aux petites structures. TVA déclarée annuellement, avec des acomptes trimestriels.
- Le régime réel normal : pour les entreprises avec plus de flux. TVA déclarée tous les mois ou tous les trimestres.
Ce qu’il faut retenir, c’est que si vous vendez à des pros, si vous investissez, si vous avez des charges : la récupération de TVA est souvent indispensable à votre rentabilité !
Pourquoi se faire accompagner par un expert comme ADVYSE ?
Parce qu’un mauvais choix fiscal ne se corrige pas facilement. Parce qu’un bon montage peut vous faire gagner plusieurs milliers d’euros par an. Et parce que votre temps vaut plus que des heures passées à décoder les subtilités du Code général des impôts.
ADVYSE, ce n’est pas juste un cabinet comptable, mais plutôt un véritable partenaire stratégique, qui vous accompagne pour :
- Choisir le régime fiscal aligné sur votre projet, vos marges, et vos ambitions
- Simuler et comparer IR / IS / micro avec des chiffres concrets, pas des suppositions
- Vous protéger contre les mauvaises surprises fiscales, dès le démarrage
- Adapter votre fiscalité au fil de votre croissance (passage à l’IS, changement de forme juridique, création de holding…)
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FAQ
Quel est le régime fiscal le plus avantageux pour une petite entreprise ?
Si vous avez peu de charges et un CA modéré, le régime micro peut être suffisant. Mais dès que vous investissez ou que vous avez de la TVA à récupérer, le réel (IR ou IS) devient plus intéressant.
Puis-je changer de régime fiscal après avoir créé mon entreprise ?
Oui, mais pas n’importe quand. Le changement est soumis à des délais stricts et peut avoir des conséquences. En général, le choix est valable pour une durée minimale de 2 à 5 ans selon les cas.
Puis-je opter pour l’impôt sur les sociétés même en étant en EURL ou en entreprise individuelle ?
Oui, vous pouvez opter pour l’IS, même si votre statut relève à l’origine de l’IR. Cette option est souvent stratégique, notamment si vous ne vous versez pas tous les bénéfices.
Le régime fiscal a-t-il un impact sur mes cotisations sociales ?
Oui absolument ! À l’IR, les cotisations sont calculées sur le bénéfice. À l’IS, elles sont calculées sur la rémunération que vous vous versez. Ce choix fiscal peut donc impacter directement votre couverture sociale et votre trésorerie.
Comment savoir si je dois facturer la TVA ?
Tout dépend de votre régime fiscal ET de votre niveau de chiffre d’affaires. En micro-entreprise, vous pouvez en être dispensé jusqu’à un certain seuil. En régime réel, la TVA est obligatoire.