Depuis la réforme de l’auto-entreprise, tout micro entrepreneur bénéficie automatiquement du régime micro-social simplifié et du régime micro fiscal (micro-BIC, micro-BNC ou micro-BA). Le micro-social correspond au calcul et au paiement des cotisations sociales. Le micro-fiscal correspond aux impôts du micro-entrepreneur. Ces deux régimes sont indépendants, et il est possible d’opter pour un autre régime sans remettre en cause le régime micro-entreprise dans son ensemble.
Le régime micro-social simplifié se concentre sur les cotisations sociales du micro-entrepreneur. En pratique, les charges sociales sont calculées en appliquant un taux au chiffre d’affaires encaissé par l’entrepreneur.
Profitez des conseils des experts en fiscalité du réseau de cabinets de conseil et d’expertise comptable Advyse pour réduire votre imposition en micro-entreprise. Nos professionnels experts-comptables répondent à vos questions sur l’optimisation fiscale des micros entreprises.
Quelle imposition pour une micro-entreprise ?
En France, Les micro-entreprises sont soumises à un régime fiscal simplifié appelé le régime micro-entreprise. Ce régime s’applique aux entreprises individuelles et aux auto-entrepreneurs dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas des seuils définis par la loi. Les informations importantes sur l’imposition des micro-entreprises sont les suivantes.
Impôt sur le Revenu (IR)
Les micro-entreprises relèvent du régime de l’impôt sur le revenu. Cela signifie que le bénéfice réalisé par l’entreprise est intégré dans le revenu imposable du chef d’entreprise. L’impôt sur le revenu se calcule au niveau du revenu global du micro entrepreneur.
Calcul de l’Impôt sur le Revenu d’une micro-entreprise
Les micro entreprises bénéficient d’un abattement forfaitaire pour charges, ce qui permet de réduire la base imposable. Cet abattement varie en fonction de la nature de l’activité :
- 71 % pour les activités de vente de marchandises, fournitures, denrées à emporter ou à consommer sur place et hébergement (hôtels, chambres d’hôtes) ;
- 50 % pour les prestations de services relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC) ;
- 34 % du CA si votre activité est libérale relevant des BNC (bénéfices non commerciaux).
Après l’application de cet abattement, le taux d’imposition est déterminé en appliquant le barème progressif de l’impôt sur le revenu au revenu net imposable.
L’impact des cotisations sociales sur l’imposition de la micro-entreprise
Les micro-entrepreneurs sont soumis aux cotisations sociales, qui financent la protection sociale du chef d’entreprise. Ces cotisations sont calculées sur la base du chiffre d’affaires réalisé. Il existe des taux spécifiques pour chaque type d’activité.
Taux spécifiques pour les activités de vente de marchandises
Les micro-entrepreneurs exerçant une activité de vente de marchandises relèvent du régime fiscal de la micro-entreprise. Pour ces activités, les cotisations sociales comprennent les charges sociales et la contribution à la formation professionnelle.
En 2023, le taux global des cotisations sociales pour les activités de vente de marchandises est d’environ 12,3 % du chiffre d’affaires. Il convient de noter que ce taux peut être amené à évoluer en fonction des décisions gouvernementales et des réformes en cours.
Taux spécifiques pour les activités de prestations de services
Pour les micro-entrepreneurs exerçant des activités de prestations de services, les taux de cotisations sociales sont généralement plus élevés que pour les activités de vente de marchandises. Ces taux prennent en compte les charges sociales, la contribution à la formation professionnelle et éventuellement la contribution à la formation des artisans.
En 2023, le taux global des cotisations sociales pour les activités de prestations de services est d’environ 21,2 % et 21,1 % du chiffre d’affaires. Comme pour les activités de vente de marchandises, ce taux peut varier en fonction des évolutions législatives et réglementaires.
Les micro-entrepreneurs peuvent bénéficier d’exonérations partielles ou totales de cotisations sociales au cours des premières années de leur activité, dans le cadre du dispositif de l’ACCRE (Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise). A rappeler que vous pouvez aussi bénéficier d’aides financières spécifiques pour la création de votre micro-enteprise.
Franchise en base de TVA
Le régime de franchise en matière de TVA est spécifiquement conçu pour les micro-entreprises, apportant des avantages significatifs aux entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à des seuils définis par la loi. Ces seuils sont de :
- 91 900 € pour les ventes de biens ;
- 36 800 € pour les prestations de services et les activités libérales ;
- 47 600 € pour les revenus liés aux droits d’auteur et aux avocats.
Ce régime dispense les micro-entreprises bénéficiaires de l’obligation de facturer la TVA à leurs clients et de la déclarer à l’administration fiscale. Cependant, dans le cadre de cette franchise, ces entreprises ne peuvent pas exercer le droit de déduction de la TVA sur les achats qu’elles effectuent. En d’autres termes, bien qu’elles soient exemptes de certaines obligations liées à la TVA, elles ne peuvent pas récupérer la TVA payée sur les biens et services qu’elles acquièrent pour leur activité professionnelle.
Seuils de chiffre d’affaires
Les seuils de chiffre d’affaires (CA) déterminent l’éligibilité au régime micro-entreprise. Le suivi de ces seuils est important, car en cas de dépassement, l’entreprise peut être amenée à changer de régime fiscal. Le montant du seuil du CAHT du régime de la micro-entreprise est :
- de 188 700 € Vente de marchandises et fourniture de logement (hôtel, chambre d’hôtes…) ; et,
- de 77 700 € pour les prestations de services et professions libérales.
Le réseau de cabinets de conseil et d’expertise comptable Advyse compte de nombreux professionnels experts-comptables. Nous répondons à vos questions sur l’imposition pour une micro-entreprise.
Comment réduire son imposition en micro-entreprise ?
En qualité de micro-entrepreneur, il est essentiel de comprendre les démarches légales permettant d’optimiser votre situation fiscale et de réduire le montant de vos impôts.
Vous pouvez opter pour le régime micro-fiscal si votre chiffre d’affaires est inférieur à un seuil spécifique. Ce choix présente l’avantage de vous octroyer un abattement forfaitaire pour frais, simplifiant ainsi le calcul de votre impôt sur le revenu. En adoptant ce régime, vous bénéficiez d’une approche simplifiée de la fiscalité, ce qui peut alléger votre charge administrative.
En ce qui concerne la gestion de votre chiffre d’affaires, une vigilance particulière est requise. Si vous approchez du plafond déterminé pour la micro-entreprise, vous pouvez envisager des stratégies permettant de modérer votre activité ou de décaler l’encaissement du chiffre d’affaires. Nous vous conseillons de tenter de maintenir le régime micro pour éviter des charges fiscales plus élevées des autres régimes fiscaux existants.
L’optimisation des charges déductibles joue un rôle essentiel dans la réduction de votre base imposable. Assurez-vous de tenir une comptabilité précise en enregistrant toutes vos dépenses professionnelles. Maximisez les charges déductibles, telles que les frais de déplacement, de repas, ainsi que les coûts liés à l’acquisition de matériel ou de fournitures.
L’amortissement des investissements constitue une stratégie à considérer. Investissez dans des biens éligibles à l’amortissement, ce qui vous permet d’étaler le coût de ces investissements sur plusieurs années. Cette approche peut significativement réduire votre bénéfice imposable.
La compréhension rigoureuse du calcul des cotisations sociales, basées sur votre chiffre d’affaires, est indispensable. Ajustez votre rémunération de manière à optimiser votre bénéfice net tout en respectant vos obligations sociales. L’anticipation des impôts est une pratique recommandée pour éviter des difficultés financières au moment du règlement. Prévoyez des provisions tout au long de l’année pour faciliter la gestion de votre trésorerie lors du paiement de vos impôts.
Explorez également les exonérations fiscales et les crédits d’impôt spécifiques à votre secteur d’activité. Certains avantages fiscaux peuvent contribuer à réduire significativement votre passif fiscal.
Nous vous conseillons, pour une approche personnalisée et professionnelle, de consulter un professionnel de la fiscalité, tel qu’un expert-comptable ou un conseiller fiscal. Ce dernier vous guide dans l’identification des meilleures stratégies fiscales adaptées à votre situation et aux spécificités de votre activité. Gardez à l’esprit que la législation fiscale évolue. Il est essentiel de rester informé pour optimiser vos avantages fiscaux tout en respectant la conformité légale.
L’accompagnement d’ADVYSE dans l’imposition d’une micro-entreprise est une approche stratégique et professionnelle. Nous vous aidons à en maximiser les avantages sur le plan comptable et fiscal.
Contactez-nous pour toutes assistances ou conseils supplémentaires dont vous pourriez avoir besoin. Nous sommes là pour vous accompagner dans toutes vos démarches.
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