L’optimisation fiscale en SASU est une manière intéressante pour les freelances et entrepreneurs de réduire légalement leurs impôts et d’améliorer la rentabilité de leur entreprise. En 2025, toutes les sociétés en France sont soumises à un taux d’impôt sur les sociétés (IS) fixé à 25 %, quel que soit leur chiffre d’affaires.
Pourtant, près de 40 % des créateurs d’entreprise déclarent ne pas comprendre clairement les règles fiscales qui s’appliquent à leur structure. Ce constat est encore plus vrai pour la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle), un statut qui séduit par sa flexibilité, mais qui cache une fiscalité parfois complexe.
Créer une SASU offre une liberté certaine, notamment pour choisir entre l’IS et l’impôt sur le revenu (IR), mais aussi pour ajuster la rémunération du dirigeant, optimiser les charges déductibles ou encore arbitrer entre dividendes et salaires. Alors, comment réduire légalement ses impôts grâce à une optimisation fiscale SASU bien pensée ? Et surtout, pourquoi se faire accompagner par un expert-comptable est-il indispensable pour ne pas passer à côté d’économies substantielles ?
SASU et impôt sur les sociétés : ce qu’il faut savoir
Une fois créée, une SASU est automatiquement soumise à l’IS. Concrètement :
- 15 % d’imposition sur les bénéfices jusqu’à 42 500 € (si la société respecte certaines conditions).
- 25 % au-delà de ce seuil.
La SASU peut profiter du taux réduit de 15 % à condition de remplir certains critères :
- Réaliser un chiffre d’affaires inférieur à 10 M€,
- Avoir un capital entièrement libéré,
- Être détenue à 75 % au moins par des personnes physiques.
Dans ce régime, la société paie l’impôt, puis l’associé unique est imposé à titre personnel uniquement lorsqu’il perçoit une rémunération ou des dividendes. C’est ce qu’on appelle une fiscalité « opaque », car la société et l’associé sont deux contribuables distincts.
La SASU peut, sous certaines conditions, opter temporairement pour l’impôt sur le revenu. Effet, cette option est valable pour 5 exercices au maximum. Elle est aussi réservée aux sociétés de moins de 5 ans. Le capital doit également être détenu à 50 % au moins par des personnes physiques, dont 34 % par le dirigeant et sa famille proche.
Avec ce régime, la société ne paie pas l’IS. Ainsi, les bénéfices ou pertes sont directement intégrés dans la déclaration d’impôt de l’associé unique. Ici, nous parlons d’une fiscalité dite « transparente » dont le principal avantage réside au niveau de la réduction immédiate de l’impôt du foyer fiscal, si jamais votre activité tombe en déficit en début d’activité.
En revanche, en cas de bénéfices élevés, la progressivité de l’IR peut coûter plus cher que l’IS. C’est à ce stade qu’un expert comptable SASU peut vous conseiller sur le régime le plus adapté à votre situation et simuler les impacts fiscaux de chaque option.
Pourquoi faire appel à un expert-comptable pour votre SASU ?
La fiscalité d’une SASU offre de nombreuses options, mais aussi des pièges. L’expert-comptable se charge ici de l’analyse de vos chiffres et de votre situation personnelle. Ses rôles comprennent :
- L’aide au choix du régime fiscal (IS ou IR). Le cabinet évalue vos prévisions de bénéfices, vos revenus personnels et vos objectifs (court terme vs long terme) pour déterminer le régime le plus avantageux.
- L’optimisation dès la création. Le choix de la date de clôture pour lisser la charge fiscale, structuration du capital pour bénéficier du taux réduit, rédaction de statuts adaptés, etc.
- La sécurisation fiscale. L’expert anticipe les risques de redressement en s’assurant que vos options respectent les règles.
- Le suivi continu. La fiscalité évolue. Votre expert-comptable ajuste régulièrement vos choix pour rester optimal.
En clair, il ne s’agit pas seulement de tenir la comptabilité, mais de bâtir une stratégie fiscale SASU personnalisée.
Déduction de la rémunération du dirigeant, le rôle de l’expert-comptable
La rémunération du dirigeant de SASU est déductible du bénéfice imposable. Concrètement, plus vous vous versez un salaire, plus le bénéfice taxable diminue.
Si, par exemple, votre société réalise un bénéfice de 60 000 €. En l’absence de rémunération, l’IS s’applique sur 60 000 €. Par contre, avec une rémunération de 30 000 €, le bénéfice taxable tombe à 30 000 €. De ce fait, l’impôt sur les sociétés baisse, mais attention, votre rémunération est soumise aux cotisations sociales.
C’est là qu’intervient l’expert-comptable. Il calcule le point d’équilibre entre rémunération et dividendes pour optimiser le coût global (impôt + charges sociales).
Le cabinet comptable veille également à intégrer correctement les avantages en nature qui peuvent réduire le bénéfice tout en rémunérant le dirigeant. Citons, par exemple, les véhicules de fonction, les indemnités kilométriques et les remboursements de frais.
Anticipation des charges et investissements avec l’aide d’un cabinet comptable
Une bonne gestion fiscale consiste à planifier vos charges déductibles et vos investissements. Les premières comprennent généralement les classiques, notamment les loyers, abonnements, assurances, frais bancaires, déplacements professionnels, repas d’affaires et fournitures. Il y a aussi les amortissements stratégiques, incluant l’achat de matériel informatique et d’équipements amortissables qui réduisent le résultat imposable sur plusieurs années.
Prenons l’exemple d’une SASU ayant investi 12 000 € dans du matériel informatique pouvant être amorti sur 3 ans qui réduit le bénéfice de 4 000 € par an. Pour y remédier, l’expert-comptable conseille le bon timing. Pour ce faire, il peut, par exemple, avancer un investissement en fin d’exercice pour réduire immédiatement l’IS, ou au contraire le reporter pour équilibrer les années fiscales à venir.
Utilisation des déficits fiscaux, le cabinet d’expertise comptable en action
Une SASU peut connaître des débuts difficiles. Le déficit fiscal généré n’est pas perdu. Bien au contraire, il peut être reporté. Il existe donc deux options, dont le report avant ou carry-forward et le report en arrière, appelé aussi carry-back. Pour le premier cas, les déficits viennent réduire les bénéfices des exercices suivants. Quant au second cas, un déficit peut s’imputer sur les bénéfices des années précédentes, générant un crédit d’impôt.
Une SASU subit, par exemple, une perte de 20 000 € en année 1. Ce déficit pourra s’imputer sur les bénéfices de l’année 2, réduisant ainsi l’impôt futur.
L’expert-comptable veille à utiliser ces mécanismes de façon optimale, notamment pour lisser le résultat imposable et éviter de franchir prématurément le seuil du taux normal de 25 %.
Arbitrage rémunération / dividendes, le bon mix grâce à votre cabinet comptable
L’une des questions fréquentes chez les dirigeants de SASU est de savoir s’il est préférable d’opter pour une rémunération ou pour des dividendes. En général, le salaire reste déductible du bénéfice imposable, mais soumis aux cotisations sociales (régime assimilé salarié). Les dividendes sont, quant à eux, non déductibles du bénéfice. Pourtant, ils sont soumis à la flat tax de 30 % (12,8 % IR + 17,2 % prélèvements sociaux).
Prenons un exemple chiffré. Un bénéfice de 50 000 € peut être traité de deux façons :
- En salaire : l’IS est réduit, mais le coût des charges sociales est élevé.
- En dividendes : pour ce cas, l’IS reste inchangé, mais la flat tax s’applique.
L’expert-comptable réalise donc une simulation personnalisée pour trouver le mix optimal. Souvent, une combinaison des deux permet de sécuriser la protection sociale du dirigeant tout en réduisant la pression fiscale.
Exemples concrets de l’optimisation fiscale en SASU, par Advyse
Pour mieux illustrer, voici trois scénarios réels rencontrés par nos clients chez Advyse :
Exemple 1 : SASU à l’IS avec bénéfice > 42 500 €
Un consultant réalise 80 000 € de bénéfice. Grâce à une rémunération déduite de 40 000 €, le résultat imposable tombe à 40 000 €, lui permettant de rester au taux réduit de 15 % sur l’intégralité du bénéfice.
Exemple 2 : SASU à l’IR avec déficit en année 1
Une entrepreneure crée sa SASU et génère une perte de 15 000 €. En choisissant l’IR, ce déficit vient réduire le revenu global du couple, ce qui diminue immédiatement leur impôt sur le revenu.
Exemple 3 : Changement d’option IR → IS anticipé
Un dirigeant ayant opté pour l’IR constate une forte croissance de son activité. L’expert-comptable conseille de basculer rapidement à l’IS pour éviter une imposition trop lourde. Cette anticipation sécurise la fiscalité et évite tout risque d’abus de droit.
Conclusion : que fait l’expert-comptable pour optimiser l’IS d’une SASU ?
La SASU est un statut souple, mais sa fiscalité demande une stratégie claire et anticipée. Entre IS et IR, déduction de rémunération, gestion des charges, arbitrage entre dividendes et salaires, les choix sont nombreux et leurs impacts financiers restent considérables.
Quoi qu’il en soit, vous pouvez faire appel à un expert-comptable. Celui-ci vous aide à réduire légalement vos impôts, à sécuriser vos décisions et à dégager du temps pour développer votre activité.
Avec Advyse, vous bénéficiez d’un accompagnement sur-mesure. Les flux financiers sont anticipés. D’autres services vous sont aussi proposés pour optimiser vos impôts. Avec les simulations fiscales, l’audit régulier et la mise en place d’outils de gestion efficaces, nos experts vous mettent à l’abri de toute complexité administrative.
Contactez-nous dès aujourd’hui pour bénéficier de conseils personnalisés !
FAQ – Optimisation fiscale SASU
Quel taux d’imposition s’applique à une SASU soumise à l’IS ?
15 % jusqu’à 42 500 € (sous conditions), puis 25 %.
Quelles démarches effectuer pour passer une SASU de l’IS à l’IR ?
Une option à formuler auprès du SIE dans les 3 mois suivant la création, valable 5 ans maximum.
Une SASU imposée à l’IR permet-elle de maintenir les allocations chômage du dirigeant ?
Oui, le statut social reste inchangé. Le dirigeant conserve ses droits Pôle emploi.
Peut-on changer de régime fiscal avec l’aide d’un expert-comptable ?
Oui, l’expert-comptable effectue la demande et s’assure du respect des délais légaux.
Quels sont les risques fiscaux sans accompagnement ?
Choix fiscal non optimal, erreurs de déclaration, pertes d’avantages, risque de redressement.