En 2025, la transparence financière reste une grande priorité pour les associations, peu importe leur nature ou leur taille. Toutes les associations doivent se conformer à des obligations comptables précises. La réforme du plan comptable associatif, les seuils de certification des comptes ou encore les exigences en matière de reporting font donc partie des différents éléments à parfaitement maîtriser pour optimiser votre comptabilité d’association et surtout éviter les sanctions fiscales.
Ignorer ces changements vous expose à des sanctions et peut faire perdre la confiance de vos partenaires.
Découvrez ici l’essentiel pour éviter cela et gérer sereinement vos obligations comptables d’association.
Pourquoi les obligations comptables sont indispensables pour les associations en 2025
La tenue d’une comptabilité rigoureuse est devenue une exigence stratégique, juridique et morale, et cela y compris pour les associations.
Les règles fiscales se sont énormément durcies ces dernières années, et la tolérance administrative a été réduite. Résultat ? Les associations ne peuvent plus se permettre d’approximations dans leur comptabilité, car l’État, les financeurs publics, les partenaires privés et les donateurs veulent de la transparence, de la traçabilité et de la fiabilité.
Mais bonne nouvelle, gardez à l’esprit que votre comptabilité d’association vous permet d’abord de piloter correctement votre activité. C’est elle qui révèle la bonne ou la mauvaise santé financière de l’association, qui permet d’anticiper les difficultés, de sécuriser la trésorerie, et in fine de respecter les budgets votés. Au-delà de l’aspect gestionnaire, elle est devenue un gage de confiance et de légitimité. Pourquoi ? Car une association incapable de justifier l’usage de ses fonds voit fondre ses chances d’obtenir des subventions, des mécénats ou d’être reconnue d’utilité publique.
N’oubliez pas qu’en cas de contrôle (fiscal, préfectoral ou CNDS), l’absence de documents comptables conformes peut entraîner des sanctions sévères, voire même des redressements ou des interdictions de recevoir des dons !
Les obligations comptables selon le type d’association
En France, toutes les associations doivent tenir une comptabilité, c’est un fait, mais attention : le niveau d’exigence varie fortement selon leur taille, leur activité économique, leur statut ou encore le montant des financements perçus.
Association loi 1901 à but non lucratif
Les associations de droit commun à but non lucratif, sans activité commerciale ni subventions significatives, bénéficient encore d’un régime allégé. Elles peuvent se contenter d’une comptabilité de trésorerie, c’est-à-dire de l’enregistrement chronologique des recettes et des dépenses. Aucun bilan ni compte de résultat imposé, tant que les montants restent modestes.
Mais attention : même dans ce cadre simplifié, la tenue d’un registre précis des flux financiers reste obligatoire afin de répondre aux exigences de l’administration en cas de contrôle (préfecture, Trésor public, partenaires financiers).
À partir du moment où l’association souhaite se développer ou demande des subventions, elle bascule automatiquement vers des exigences plus lourdes.
Association reconnue d’utilité publique (ARUP)
Dès lors qu’une association obtient la reconnaissance d’utilité publique (décret en Conseil d’État), elle change de dimension, et ses obligations comptables aussi. Elle doit donc réellement tenir une comptabilité d’engagement (en partie double), et donc établir chaque année :
- un bilan,
- un compte de résultat,
- et une annexe légale.
Bon à savoir : L’ARUP doit aussi publier ses comptes au Journal Officiel.
Associations recevant des subventions ou dons
C’est le point de bascule pour de nombreuses structures. Dès lors qu’une association reçoit plus de 153 000 € par an au total en subventions publiques ou dons ouvrant droit à avantage fiscal, elle est légalement tenue :
- de tenir une comptabilité conforme au plan comptable associatif,
- d’établir des comptes annuels complets,
- et de faire certifier ces comptes par un commissaire aux comptes.
Qui est visé par cette obligation ? Toutes les associations qui sollicitent régulièrement des financements de fondations ou d’entreprises, notamment dans le cadre de partenariats ou de conventions de mécénat. Le message est clair : plus l’association gère des fonds d’intérêt général, plus elle doit rendre des comptes.
Associations : les pièces comptables obligatoires
Tenir une comptabilité conforme, c’est avant tout produire, conserver et être capable de présenter des documents comptables précis et vérifiables.
Voici justement les pièces comptables que toute association doit être en mesure de produire, prenez note :
- Journal comptable : registre chronologique des recettes et dépenses (ou écritures en partie double) pour retracer tous les mouvements financiers.
- Grand livre : compilation des écritures comptables regroupées par compte (charges, produits, banques, etc.), indispensable pour suivre la ventilation de chaque poste.
- Livre d’inventaire : liste détaillée des immobilisations et dettes, obligatoire en comptabilité d’engagement.
- Bilan comptable : photographie du patrimoine de l’association à une date donnée (actif/passif), à produire en clôture d’exercice si vous dépassez certains seuils ou si vous êtes subventionné.
- Compte de résultat : présentation des charges et produits de l’exercice, permettant de voir si l’activité est excédentaire ou déficitaire.
- Annexe légale : explications complémentaires sur les chiffres du bilan et du compte de résultat, ainsi que les engagements hors bilan ou les événements postérieurs à la clôture.
Ce qu’il faut retenir ici, c’est que ces documents ne sont pas seulement utiles en cas de contrôle : ils sont vraiment indispensables pour réussir à piloter l’activité, préparer des budgets et surtout justifier l’usage des fonds reçus. Alors n’en négligez aucun.
Le plan comptable associatif 2025 : ce qui change
Attention : en 2025, le plan comptable des associations a connu une réforme majeure pour plus de clarté et de transparence.
L’objectif : moderniser les pratiques et répondre aux attentes de l’État, des financeurs publics et des donateurs privés.
Les règles allégées pour les petites structures disparaissent : la comptabilité associative devient rigoureuse, normée et structurée.
Première nouveauté : vous devez intégrer les contributions volontaires en nature (bénévolat, dons, services gratuits) dans vos comptes.
Cela permet de mieux refléter la réalité économique de votre association, souvent soutenue par ces apports non monétaires.
Autre évolution : de nouveaux comptes permettent de mieux suivre subventions, projets pluriannuels et partenariats privés.
L’objectif est clair : offrir à tous une lecture fiable, homogène et facilement exploitable de vos finances.
Les obligations de publication et de transparence
Si vous bénéficiez de subventions publiques, de dons ouvrant droit à avantage fiscal ou si vous êtes une association reconnue d’utilité publique, vous devez rendre des comptes, au sens propre.
L’objectif ? Garantir un usage conforme des fonds, rassurer les autorités de tutelle et les financeurs, et renforcer la confiance du grand public. La publication des informations financières et des comptes devient donc une démarche stratégique autant que réglementaire.
Voici les principales obligations de publication à respecter :
- Publication des comptes annuels au JOAFE : si vous êtes subventionné à hauteur de 153 000 € ou plus, vos comptes doivent être publiés dans les 6 mois suivant la clôture de l’exercice, via le Journal Officiel des Associations (JOAFE). Cette publication est gratuite mais obligatoire.
- Déclaration de la liste des dirigeants : chaque changement de gouvernance (bureau ou conseil d’administration) doit être déclaré à la préfecture et, pour certaines structures, publié.
- Compte-rendu financier de subvention : dès qu’une subvention publique dépasse 23 000 €, l’association doit produire et transmettre un compte-rendu (formulaire CERFA n°15059*02) justifiant l’affectation des fonds selon l’objet de la convention.
- Transparence sur la rémunération des dirigeants : si vous rémunérez un ou plusieurs dirigeants (président, trésorier, etc.), vous devez le mentionner dans les comptes, et parfois le signaler dans une annexe spécifique.
- Mise à disposition des comptes : en cas de demande d’un donateur, mécène ou partenaire public, vous devez pouvoir fournir vos derniers comptes annuels certifiés ou approuvés.
Quand nommer un commissaire aux comptes ?
Dès qu’une association atteint certains seuils, gère des fonds publics ou rémunère ses dirigeants, un contrôle externe s’impose.
>Ce n’est pas une simple formalité : ce contrôle garantit la régularité des finances, anticipe les risques et prouve la bonne gestion.
Le seuil le plus connu : 153 000 € de subventions ou dons ouvrant droit à avantage fiscal.
Dès ce montant atteint, la certification des comptes devient obligatoire avec un commissaire aux comptes inscrit à la Compagnie nationale.
Autre cas : si votre association exerce une activité économique et dépasse deux seuils (50 salariés, 3,1 M€ de CA, 1,55 M€ de bilan), la publication des comptes est aussi obligatoire.
C’est également obligatoire si vous rémunérez un ou plusieurs dirigeants tout en percevant plus de 200 000 € de ressources.
Bon à savoir : nommer un commissaire aux comptes peut aussi être une démarche stratégique.
Cela rassure vos mécènes, facilite l’obtention de labels ou d’aides, et renforce votre crédibilité face à la concurrence.
Pourquoi faire confiance à ADVYSE pour la comptabilité de votre association ?
Chez ADVYSE, on connaît vos contraintes et vos enjeux, et nos équipes sont justement à votre disposition pour vous accompagner de A à Z. Le rôle de nos experts ? Faciliter toutes vos démarches en matière de mise en conformité comptable, gestion des subventions et préparation aux contrôles.
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FAQ – Vos questions sur la comptabilité associative en 2025
Toutes les associations doivent-elles tenir une comptabilité ?
Oui, sans exception. Même une petite association loi 1901 doit au minimum enregistrer ses recettes et ses dépenses de façon rigoureuse. La comptabilité est un socle légal, mais aussi un outil de gestion essentiel.
À partir de quel montant une association doit-elle nommer un commissaire aux comptes ?
Dès que l’association reçoit plus de 153 000 € de subventions publiques ou de dons ouvrant droit à réduction fiscale, ou si elle franchit certains seuils économiques (salariés, chiffre d’affaires, bilan). Dans ces cas, la nomination d’un CAC est obligatoire.
Quelles sont les nouveautés du plan comptable associatif 2025 ?
Le plan a été renforcé pour intégrer la valorisation du bénévolat, mieux encadrer les fonds associatifs et aligner les normes sur les standards européens. Objectif : plus de transparence, plus de lisibilité.
Quels documents comptables une association doit-elle produire ?
Journal, grand livre, bilan, compte de résultat, annexes… Les pièces obligatoires dépendent du type de comptabilité, mais dès que l’association perçoit des fonds importants, une comptabilité complète est requise.
Quels sont les risques si l’association ne respecte pas ses obligations comptables ?
Sanctions financières, retraits de subventions, image ternie, voire blocage d’activités en cas de contrôle préfectoral ou fiscal. En 2025, négliger sa comptabilité, c’est jouer avec la survie de la structure.
Doit-on publier les comptes annuels ?
Oui, si vous recevez plus de 153 000 € de subventions ou dons, vous devez publier vos comptes au Journal Officiel.
Cette publication est obligatoire, gratuite et soumise à un contrôle strict.
