En 2025, la fiscalité des holdings reste un levier incontournable d’optimisation patrimoniale et de pilotage stratégique pour les entrepreneurs, investisseurs et groupes familiaux. Cependant ce n’est plus un jeu sans règles. Depuis la réforme de l’IS, les contrôles renforcés sur les flux financiers intragroupes, et les requalifications fiscales en hausse, le schéma “holding = avantages sans risque” n’existe plus.
Ainsi, que vous soyez dirigeant de TPE souhaitant créer une structure pour remonter vos dividendes, actionnaire majoritaire visant une transmission familiale optimisée, ou investisseur en quête d’arbitrages fiscaux efficaces, 2025 impose de maîtriser chaque subtilité.
Régime mère-fille, intégration fiscale, fiscalité des dividendes, plus-values de cession, TVA intra-groupe, IS de la holding animatrice ou passive : chaque option peut devenir un outil… ou une bombe fiscale, mal utilisée.
C’est pourquoi dans cet article, découvrez sans attendre notre étude complète, pratique et stratégique sur la fiscalité des holdings en 2025. Détails à suivre.
Qu’est-ce qu’une holding et pourquoi en créer une en 2025 ?
Une société holding est une société qui détient des participations dans d’autres sociétés, appelées « filiales ». Elle peut prendre plusieurs formes juridiques (SAS, SARL, SCI, etc.), et sa finalité n’est pas d’exploiter une activité commerciale, mais de contrôler et organiser un ou plusieurs actifs professionnels.
En d’autres termes, la holding est donc propriétaire des sociétés opérationnelles, et parfois prestataire de services pour elles (gestion, stratégie, RH, compta…).
Les objectifs classiques d’une holding
Pourquoi créer une holding ? Voici les 4 grandes raisons qui motivent les dirigeants et investisseurs en 2025 :
1. Optimiser la fiscalité
- Remontée de dividendes quasi exonérée grâce au régime mère-fille
- Apport-cession : report d’imposition des plus-values
- Intégration fiscale : neutralisation des résultats entre sociétés d’un même groupe
- Déductibilité des charges de gestion au niveau central
2. Structurer un groupe ou développer un patrimoine
La holding permet de centraliser la gouvernance de plusieurs sociétés (exploitation, foncier, prestations) et de les faire collaborer stratégiquement.
3. Préparer une transmission ou une succession
En détenant les titres via une holding, il est plus simple de transmettre progressivement à ses héritiers, notamment via le pacte Dutreil, tout en conservant les rênes opérationnels.
4. Sécuriser et isoler les risques
En logeant les actifs stratégiques (marques, immobilier, trésorerie) dans la holding, on protège le patrimoine d’éventuelles difficultés rencontrées par les filiales.
Fiscalité des dividendes : les règles 2025 pour les holdings
En 2025, la question des dividendes est au cœur de toute stratégie de holding. Bien utilisés, ces flux permettent de remonter les bénéfices, les réallouer intelligemment entre sociétés, ou encore financer la holding elle-même sans ponctionner inutilement la trésorerie globale.
Mais pour cela, il faut connaître les règles fiscales applicables aux holdings sur ce sujet… car entre régime mère-fille, quote-part de frais et charges, flat tax et barème progressif, le bon choix ne saute pas toujours aux yeux.
Le principe : le régime mère-fille, toujours valable en 2025
La base fiscale du schéma de distribution via holding, c’est le régime mère-fille. Ce régime permet à une holding soumise à l’IS de recevoir des dividendes quasi exonérés d’impôt, à condition de respecter certains critères.
Voici les conditions en 2025 :
- La holding détient au moins 5 % du capital de la filiale,
- Les titres sont détenus en pleine propriété et conservés pendant au moins 2 ans,
- La filiale est soumise à l’IS (ou à un impôt équivalent à l’étranger).
Les dividendes sont ainsi exonérés à 95 %, seule une quote-part de 5 % reste imposable au taux normal de l’IS (15 % ou 25 % selon le cas).
Exemple : une filiale distribue 100 000 € de dividendes à sa holding. Seuls 5 000 € sont imposés à l’IS (soit 750 € à 15 %, ou 1 250 € à 25 %).
Et si le régime mère-fille n’est pas applicable ?
Si la holding ne détient pas encore 5 %, ou si elle ne respecte pas la durée minimale de détention, alors les dividendes sont imposés comme tout autre revenu, sans exonération.
Ils seront alors intégralement soumis à l’IS au taux plein, ce qui plombe la rentabilité du groupe. C’est pourquoi anticiper les seuils de détention dès la création de la holding est crucial, surtout en cas d’acquisition progressive des titres.
Quote-part de frais et charges : à ne pas sous-estimer
Même avec l’exonération à 95 %, l’administration considère que les dividendes génèrent toujours un coût de gestion. C’est ce qu’on appelle la quote-part de frais et charges, fixée forfaitairement à 5 % des dividendes perçus.
Elle s’ajoute au résultat imposable de la holding, et soumise à l’IS.
Notre astuce ADVYSE : Ce forfait est dû même si la holding n’a pas de frais effectifs liés à ces dividendes. Il faut donc bien le prendre en compte dans votre modélisation de cash-flow.
Impôt sur les sociétés : le vrai coût d’une holding aujourd’hui
Créer une holding, c’est souvent vu comme une opération « fiscalement intelligente ». Mais en 2025, avec des règles plus strictes et une administration plus pointilleuse, il ne suffit plus d’empiler des structures pour optimiser l’impôt. Le régime de l’impôt sur les sociétés (IS), qui s’applique à la quasi-totalité des holdings françaises, doit être analysé à froid, chiffré à l’euro près, et anticipé en amont.
Un taux réduit… mais sous conditions
La première bonne nouvelle : le taux réduit d’IS à 15 % reste accessible en 2025, pour les holdings dont le bénéfice ne dépasse pas 50 000 €, avec :
- un chiffre d’affaires < 10 millions d’euros,
- un capital libéré à 100 %,
- détenu à au moins 75 % par des personnes physiques.
Si votre holding se limite à encaisser des dividendes ou à gérer une ou deux participations, ce taux peut s’appliquer… mais attention : les règles sont strictes, et la moindre erreur (capital partiellement libéré, seuil dépassé…) vous fait basculer au taux normal de 25 %.
La holding ne garantit pas automatiquement un gain fiscal
Beaucoup de dirigeants pensent à tort que loger les résultats dans une holding permet de « faire de l’optimisation ». Ce n’est vrai que si la holding a une vraie stratégie de groupe derrière.
Sinon ? Vous risquez simplement d’ajouter un niveau d’imposition supplémentaire sans aucun gain fiscal.
Exemple : Une filiale verse un dividende à une holding → IS de 5 % via la quote-part de frais. C’est pourquoi si la holding ne fait rien avec ce dividende (pas de réinvestissement, pas de redistribution), elle le stocke… mais devra quand même payer de l’IS sur tout revenu complémentaire (intérêts, plus-values, etc.).
Une holding passive peut générer des coûts fiscaux inutiles
Sans activité propre (pas d’animation, pas de prestations facturées, pas de gestion centralisée), une holding passive :
- ne déduit pas la TVA,
- ne peut amortir ses frais généraux,
- subit l’IS plein pot sur les revenus non exonérés (placements, loyers…),
- et devient parfois un véhicule fiscalement neutre, voire contre-productif.
C’est particulièrement vrai si elle est financée par emprunt : sans chiffre d’affaires réel, les intérêts ne sont pas toujours déductibles, ce qui ruine la logique de levier fiscal souvent recherchée.
Cumul IS et flat tax : un risque de double imposition
Le grand piège, c’est la combinaison IS + flat tax. Si la holding fait du bénéfice, elle paie l’IS. Si elle redistribue ce bénéfice à ses associés, ils paient 30 % de flat tax (ou plus, en cas d’imposition au barème).
Donc sans arbitrage intelligent, vous pouvez cumuler plus de 45 % d’impôt entre société et personne physique. Ce n’est pas une « optimisation », c’est un mauvais montage.
Bien piloter les charges pour éviter un IS trop lourd
Même dans une holding active, il faut maîtriser sa charge fiscale. Quelques leviers :
- Intégrer des prestations de services aux filiales pour générer du CA (à condition que ce soit justifié et contractualisé),
- Imputer les frais de direction ou de conseil,
- Organiser une remontée de dividendes optimisée, compatible avec les projets de croissance ou de transmission,
- Et surtout : éviter de laisser dormir de la trésorerie, qui finira par générer des revenus taxables ou immobiliser des capitaux.
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Plus-values et apport-cession : les nouveaux enjeux
En 2025, la stratégie d’apport-cession reste un des leviers d’optimisation les plus puissants… mais également les plus surveillés. Longtemps considérée comme un montage “intelligent” pour différer l’imposition sur les plus-values de cession, cette opération est désormais scrutée de très près par l’administration fiscale. Le cadre légal s’est durci, les abus sont sanctionnés, et les conditions d’exonération ou de report ont été resserrées.
Le principe : différer l’imposition de la plus-value
L’apport-cession consiste à apporter des titres d’une société opérationnelle à une holding contrôlée par l’apporteur, avant de céder ces titres à un tiers. Le gain ? Le report d’imposition sur la plus-value réalisée au moment de l’apport, conformément à l’article 150-0 B ter du CGI.
Tant que la holding conserve les titres, l’impôt est suspendu. Cela permet à l’entrepreneur de réinvestir l’intégralité du produit de cession, sans ponction fiscale immédiate. Mais attention, ce dispositif n’est pas une exonération : l’imposition est seulement reportée, et pourra se déclencher plus tard dans plusieurs cas.
Ce qui change (et se durcit) en 2025
Depuis plusieurs lois de finances successives, l’administration renforce son arsenal pour éviter les montages abusifs. En 2025, plusieurs points de vigilance sont à noter :
Réinvestissement obligatoire dans certains cas
Si la holding vend les titres dans les 3 ans suivant l’apport, elle doit réinvestir au moins 60 % du produit de cession dans une activité économique réelle (sociétés opérationnelles, start-ups, etc.).
Ce seuil de 60 % est strictement contrôlé et doit être atteint dans un délai de 2 ans suivant la cession. Un manquement entraîne la perte immédiate du report, avec une taxation rétroactive de la plus-value apportée.
La notion de réinvestissement “actif” est encadrée
Le simple fait de réinvestir dans une autre société ne suffit pas. Le réinvestissement doit être qualifié d’économiquement actif (pas de SCI patrimoniale, pas de placements passifs).
L’administration fiscale veille particulièrement aux cas de réinvestissement dans des structures sans substance réelle ou dans des schémas circulaires.
Surveillance renforcée des sociétés holdings “boîtes aux lettres”
Les holdings sans véritable activité de gestion ou sans autonomie de fonctionnement sont désormais traitées comme fictives. Le risque est alors le retrait du report d’imposition, voire une requalification en abus de droit fiscal.
Holding animatrice : définition, avantages et contrôles renforcés
Au cœur des stratégies patrimoniales et fiscales les plus sophistiquées se trouve la holding animatrice. Ce statut particulier, souvent recherché par les chefs d’entreprise, ouvre la porte à plusieurs régimes fiscaux de faveur… mais impose également une gestion rigoureuse et une vigilance accrue en cas de contrôle.
Qu’est-ce qu’une holding animatrice ?
Une holding animatrice n’est pas une simple société passive détenant des participations. Elle joue un rôle actif dans le pilotage de ses filiales.
Selon l’administration fiscale, une holding est dite “animatrice” lorsqu’elle :
- Participe activement à la conduite de la politique du groupe,
- Et rend, à titre principal, des prestations techniques, administratives, financières ou commerciales à ses filiales.
Ce qu’il faut retenir ici, c’est que la holding ne se contente pas de détenir : elle agit, structure, accompagne et coordonne.
Pourquoi viser le statut d’animatrice ?
Ce statut permet de bénéficier de régimes fiscaux dérogatoires majeurs, en particulier :
1. Le Pacte Dutreil
Le Pacte Dutreil transmission permet de transmettre des parts sociales avec jusqu’à 75 % d’exonération des droits de mutation à titre gratuit. Ce régime exige que la société transmise exerce une activité opérationnelle… ou soit une holding animatrice d’un groupe opérationnel.
Sans ce statut, une holding classique serait exclue du dispositif.
2. L’exonération d’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière)
Si la holding est animatrice d’un groupe opérationnel, les titres peuvent être considérés comme des biens professionnels. Ils peuvent alors échapper à l’assiette de l’IFI, ce qui représente un avantage majeur pour les dirigeants possédant un patrimoine important.
3. Les abattements sur les plus-values
Dans certains cas (notamment pour les dirigeants partant à la retraite), une holding animatrice permet d’accéder à des abattements renforcés sur les plus-values de cession, sous conditions de durée de détention et d’exercice de fonctions.
Ce que l’administration regarde de très près
L’avantage fiscal est tel que l’administration redouble de vigilance. En 2025, plusieurs décisions récentes ont montré que :
- Une prestation de gestion trop générique (sans justificatif précis) ne suffit pas à qualifier une holding d’animatrice.
- Il faut des preuves concrètes : factures, conventions de prestations, tableaux de pilotage, comptes rendus d’AG, etc.
- La majorité du chiffre d’affaires de la holding doit provenir de ces prestations (et non d’activités financières, immobilières ou autres).
Attention : il faut savoir qu’en cas de doute, l’administration n’hésite pas à requalifier la société en holding passive, avec effet rétroactif sur la fiscalité appliquée (notamment Dutreil ou IFI).
Comment sécuriser son statut d’animatrice en 2025 ?
Voici les bonnes pratiques à suivre si vous souhaitez revendiquer ce statut :
- Une preuve écrite de toutes les prestations : Contrats, devis, factures, comptes rendus… Rien ne doit être implicite.
- Une organisation réelle : Locaux, salariés dédiés, comité de direction, organigramme clair.
- Une activité effective : Même si cela peut paraître évident, le rôle d’animation doit bien être constant et justifiable sur plusieurs exercices.
- Une documentation précise et explicite : La stratégie du groupe doit être explicitée, et pilotée depuis la holding.
TVA, droits d’enregistrement, et autres enjeux fiscaux indirects
Lorsqu’on évoque la fiscalité des holdings en 2025, on pense immédiatement à l’impôt sur les sociétés, aux dividendes, ou encore aux plus-values. Mais ce serait une erreur de négliger les fiscalités indirectes, qui peuvent lourdement impacter la rentabilité d’un montage ou d’une opération intra-groupe.
La TVA : terrain glissant pour les holdings
Une holding peut être assujettie à la TVA… ou non. Tout dépend de son niveau d’activité économique réelle.
- Si la holding détient uniquement des titres et n’exerce aucune activité économique, elle est considérée comme non assujettie à la TVA.
- Si elle rend des prestations de services à ses filiales (animation, gestion, RH, juridique…), alors elle peut être assujettie à la TVA sur ces prestations.
Cela peut paraître anodin, mais ce statut détermine sa capacité à récupérer la TVA sur ses propres dépenses (loyers, honoraires, frais généraux…).
Voici les principaux pièges à éviter en la matière :
- Dédommager une filiale sans établir une vraie prestation = prestation fictive, non justifiée fiscalement.
- Appliquer de la TVA sans être réellement assujetti = redressement.
- Ne pas facturer la TVA sur les prestations rendues = non-déclaration et pénalités.
Donc avant de créer ou de modifier une holding, faites valider son régime TVA. Cela implique souvent de formaliser des conventions de services, avec description précise, modalités de facturation, fréquence, etc.
Droits d’enregistrement : l’inattendu qui coûte cher
Lors de la constitution d’une holding, ou de la transmission de titres entre personnes physiques et morales, les droits d’enregistrement peuvent surprendre.
Voici quelques cas typiques :
1. Apport de titres à une holding
Si un dirigeant apporte ses parts sociales à une holding, l’opération est en principe exonérée de droits d’enregistrement… mais uniquement si :
- La holding s’engage à conserver les titres pendant 3 ans (clause obligatoire),
- Et si l’apport ne déroge pas aux conditions prévues dans le cadre d’une opération placée sous le régime de l’apport-cession (article 150-0 B ter CGI).
2. Acquisition de titres par la holding
Si votre holding achète des parts sociales à un tiers (même au sein du groupe), les droits d’enregistrement peuvent atteindre :
- 0,1 % pour des actions,
- 3 % (après abattement) pour des parts sociales.
Ces coûts peuvent vite représenter des milliers d’euros… sauf si l’opération est structurée intelligemment, avec un montage optimisé (ex : apport partiel d’actif, TUP, fusion, etc.).
Les enjeux annexes à ne surtout pas oublier
Les taxes sur les salaires
Si votre holding n’est pas assujettie à la TVA sur au moins 90 % de son chiffre d’affaires, et qu’elle emploie du personnel, elle peut être soumise à la taxe sur les salaires. Un détail qui peut représenter un vrai poste de dépense.
La CET (CFE + CVAE)
En 2025, malgré les annonces de suppression progressive, la CVAE est toujours en vigueur, avec une surtaxe exceptionnelle. Si votre holding dispose de bureaux ou de salariés, l’administration fiscale peut l’assujettir localement. Évaluez pleinement son impact, surtout si vous êtes installé dans une zone à forte pression fiscale.
L’impôt sur la fortune immobilière (IFI)
Les holdings détenant de l’immobilier (ou des parts de sociétés immobilières) doivent évaluer avec soin leur exposition à l’IFI. Seules les holdings animatrices peuvent, dans certains cas, échapper à l’imposition de leurs titres à l’IFI, sous réserve de prouver leur rôle actif.
Transmissions & donations via holding : les leviers à actionner
La holding reste un outil redoutablement efficace pour transmettre votre patrimoine professionnel, en particulier dans le cadre d’une stratégie familiale ou de préparation de la succession. En 2025, certains leviers sont toujours mobilisables… mais à manier avec méthode et prudence.
1. Le Pacte Dutreil via holding : la transmission d’entreprise facilitée
Le Pacte Dutreil (article 787 B du CGI) permet de transmettre une entreprise avec une exonération de 75 % des droits de donation ou de succession, à condition de respecter certaines obligations de conservation.
Pourquoi utiliser une holding dans ce cadre ? Tout simplement parce que :
- Elle permet de centraliser les titres de plusieurs sociétés, simplifiant la transmission en bloc.
- Elle offre une gestion facilitée entre héritiers, notamment si certains souhaitent rester passifs.
- Elle permet de fractionner les parts plus facilement, tout en conservant le contrôle de la structure par le donateur.
2. La donation avant cession : toujours une stratégie payante (mais surveillée)
La donation-cession reste un schéma classique pour éviter la double imposition (impôt sur la plus-value + droits de mutation) sur la vente d’une entreprise.
En 2025, le schéma reste légal : on peut transmettre à ses enfants les parts d’une société via une donation en pleine propriété ou avec réserve d’usufruit, puis ceux-ci cèdent les titres à un repreneur tiers.
Les avantages sont assez simples :
- La plus-value latente ne donne pas lieu à imposition si la donation est effectuée avant toute négociation de vente avérée.
- La plus-value est considérée comme effacée au moment de la transmission (valeur réévaluée à la date de la donation).
Mais attention : l’administration fiscale surveille de très près ce type d’opérations. Dès lors, voici ce qu’il faut éviter en 2025 :
- La preuve d’un processus de vente engagé avant la donation (lettre d’intention, négociation avancée…).
- Une donation suivie immédiatement d’une vente, sans implication réelle du donataire (enfants ou héritiers).
Une holding familiale permet ici de mieux orchestrer le tempo de ces opérations, en fixant les règles de gouvernance, en conservant une unité patrimoniale et en limitant les frottements fiscaux sur la transmission.
3. Usufruit, démembrement et réserve de contrôle
Le démembrement de propriété reste un outil puissant dans les transmissions via holding. Il permet :
- De transmettre la nue-propriété des titres à ses enfants (donation anticipée),
- Tout en conservant l’usufruit, donc le droit de percevoir les dividendes et de conserver un pouvoir économique.
Vous l’aurez compris, ce mécanisme est très utile pour :
- Préparer la succession sans perte de revenus immédiate,
- Éviter une requalification d’abus de droit (car il y a une vraie logique patrimoniale),
- Réduire la base taxable aux droits de donation.
4. Quid des transmissions internationales via holding ?
Pour les groupes ayant des filiales à l’étranger, ou des associés non-résidents, la holding peut permettre de :
- Centraliser les titres sous droit français, facilitant la gestion et la succession,
Optimiser les flux de revenus (dividendes, plus-values) en fonction des conventions fiscales internationales, - Et de transmettre le groupe en bloc, en limitant l’exposition à des droits étrangers parfois très lourds.
Mais attention, gardez à l’esprit que cela implique de maîtriser les conventions fiscales bilatérales, et de s’assurer que la holding elle-même ne crée pas de double imposition.
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Notre expertise s’adapte totalement à votre profil, vos objectifs et vos contraintes. Avec un pilotage fiscal sur mesure, nous vous aidons à transformer votre holding en véritable levier de croissance, de protection et de rentabilité, en évitant les pièges réglementaires.
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Conclusion : Holding et fiscalité en 2025, entre puissance et prudence
La holding reste, en 2025, l’un des instruments les plus puissants d’optimisation fiscale, de transmission patrimoniale et de structuration de groupe. Mais cette puissance appelle plus que jamais de la rigueur et de la prudence. Le cadre fiscal évolue, les contrôles se durcissent, et l’administration affine ses critères.
Pour que votre holding ne soit pas un risque, mais un levier, il faut bien la penser, bien la documenter, et bien l’utiliser. ADVYSE vous aide à faire les bons choix, à éviter les requalifications, et à sécuriser l’ensemble de votre stratégie.
Holding passive ou animatrice, familiale ou d’investissement : tout repose sur l’anticipation. Et c’est notre spécialité.
FAQ
Quels sont les avantages fiscaux d’une holding en 2025 ?
Exonération de 95 % sur les dividendes entre sociétés, neutralisation d’impôts sur les plus-values (régime mère-fille, intégration fiscale), et leviers de transmission.
Quelle est la différence entre holding passive et animatrice ?
La holding animatrice dirige ses filiales et peut bénéficier d’avantages fiscaux (Dutreil, exonérations) ; la passive se contente de gérer un portefeuille.
Une holding paye-t-elle l’impôt sur les sociétés ?
Oui, sauf cas spécifique (transparence), une holding soumise à l’IS doit déclarer ses bénéfices. L’optimisation passe par les remontées de dividendes et les charges déductibles.
Puis-je créer une holding en 2025 pour transmettre à mes enfants ?
Oui, via une holding familiale, combinée à une donation ou un Pacte Dutreil. Cela permet de réduire fortement les droits de mutation tout en gardant le contrôle.
Quelle fiscalité sur les dividendes dans une holding en 2025 ?
Les dividendes reçus par une holding sont exonérés à 95 %, sous conditions. Les personnes physiques paient une flat tax de 30 % sur ces revenus.
Est-ce qu’ADVYSE peut m’aider à sécuriser ma holding ?
Oui. ADVYSE vous accompagne sur la structuration, la fiscalité, les obligations documentaires et les contrôles liés au statut de holding, avec une approche sur-mesure.