Start-up tech, éditeur SaaS, ESN, freelance dev : la rigueur comptable n’est plus une option, c’est une condition de survie.
En 2025, le cadre réglementaire s’est réellement durcit pour les entreprises du numérique. Facturation électronique, tenue d’un FEC irréprochable, conservation digitale des pièces comptables, nouvelles obligations fiscales … L’administration ne laisse plus du tout de marge.
Et quand on travaille dans l’IT, il n’est pas envisageable de faire l’impasse : votre crédibilité et vos marges sont en jeu. Voici tout ce qu’il faut savoir sur le sujet !
Ce que dit la loi : les obligations comptables à respecter en tant qu’entreprises informatiques en 2025
En 2025, la comptabilité s’impose comme un élément clé de votre conformité légale, mais également comme un gage de fiabilité pour vos partenaires et investisseurs en cas de contrôle fiscal.
Voici justement les principales obligations comptables à respecter, y compris pour les entreprises du secteur informatique :
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Tenue irréprochable des comptes
Votre comptabilité doit être régulière, sincère et conforme au Plan Comptable Général (PCG). Cela implique d’enregistrer toutes les opérations chronologiquement, avec exactitude, et sans rature ni modification non justifiée.
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Justificatifs pour chaque écriture
Chaque dépense, recette, facture ou écriture doit être appuyée par une pièce justificative (facture client, note de frais, relevé bancaire, etc.). Sans justificatif = écriture invalide.
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Clôture annuelle des comptes
À la fin de chaque exercice comptable, l’entreprise doit établir ses comptes annuels : bilan, compte de résultat et annexes. Ce trio est obligatoire pour toutes les sociétés commerciales.
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Archivage comptable obligatoire pendant 10 ans
L’ensemble des pièces comptables (factures, journaux, grand livre, bilan…) doit être conservé pendant 10 ans, au format papier ou numérique, dans des conditions garantissant leur intégrité et leur accessibilité.
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Numérotation et inaltérabilité des documents comptables
Si vous utilisez un logiciel comptable ou de facturation, il doit garantir l’inaltérabilité des données, avec des journaux non modifiables et des enregistrements datés.
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Respect du format FEC (Fichier des Écritures Comptables)
En cas de contrôle, vous devez remettre un FEC conforme au format imposé par l’administration fiscale. Le moindre écart technique (mauvais champ, date au mauvais format) peut déclencher une amende de 5 000 €.
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Comptabilité informatisée = contrôlabilité assurée
Si vous utilisez un logiciel comptable, vous devez être capable de démontrer la traçabilité, la sécurité et l’intégrité des données. Les logs de modification, sauvegardes et historiques sont essentiels.
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Obligations déclaratives : TVA, IS, DAS2, etc.
Tenir une compta, c’est bien. La déclarer aux bons organismes, dans les délais et avec les bons formulaires, c’est encore mieux. TVA, impôt sur les sociétés, déclarations sociales… tout doit suivre un calendrier précis.
Les spécificités comptables des entreprises informatiques
Le secteur IT a ses codes… et ses complexités. Que vous vendiez du service, du SaaS, du code, des licences ou que vous développiez des applis, votre comptabilité ne ressemble pas à celle d’un artisan ou d’un commerce classique.
Mais attention : l’administration, elle, vous attend au même niveau d’exigence, voire plus.
Comptabilité informatisée = vigilance maximale
Dans l’informatique, quasiment tout passe par des outils digitaux : facturation, paiements, comptabilité, pilotage. Mais qui dit « informatique » ne veut pas dire « tolérance ».
En 2025, l’administration fiscale exige que vos logiciels comptables garantissent l’inaltérabilité, la sécurisation, la datation et l’archivage des écritures.
Un simple export Excel modifiable ne suffit pas : votre système doit verrouiller les données et les versions. En cas de contrôle, c’est ce niveau de fiabilité qu’on viendra vérifier.
Et si vous développez vos propres outils de gestion ? Vous êtes doublement concerné : à la fois comme éditeur et comme utilisateur. Vos outils doivent être certifiables et conformes.
FEC : le fichier que vous devez pouvoir sortir à tout moment
Le Fichier des Écritures Comptables (FEC) est la clé de voûte de tout contrôle fiscal.
Depuis 2014, toute entreprise tenant une comptabilité informatisée doit pouvoir remettre un FEC conforme au format défini par l’administration.
- Format .TXT avec des champs très précis : aucune fantaisie autorisée.
- Il doit refléter fidèlement et intégralement votre comptabilité pour l’exercice visé.
- Chaque erreur de format ou d’incohérence = risque de rejet du fichier et amende immédiate de 5 000 € (voire plus en cas de récidive).
Et dans l’IT, où tout est numérisé ? Zéro excuse. Votre FEC doit être prêt à sortir en un clic, à jour, propre et parfaitement structuré. Sinon, préparez-vous à justifier chaque écriture une par une.
Prestations immatérielles, SaaS, licences
Ce qui fait la force de votre business modèle fait aussi sa complexité comptable.
- Licences logicielles ou SaaS : ces revenus sont souvent facturés en avance mais doivent être comptabilisés au fil du temps (produits constatés d’avance). Si vous encaissez 12 mois de licence, seule la partie « écoulée » est du chiffre d’affaires au moment du bilan.
- Projets longs ou prestations au forfait : vous devez faire des écritures de travaux en cours, ou de charges à répartir, selon la méthode d’avancement (à l’achèvement, à l’avancement, etc.).
- Vente de produits numériques (templates, plugins, API…) : si vous vendez en ligne à des clients internationaux, la question de la TVA intra-UE ou hors UE doit être maîtrisée sur le bout des doigts. Le risque ? Une TVA non collectée qui vous revient en boomerang.
- Développement sur fonds propres : vous créez un outil ou une appli sans client immédiat ? Ce n’est pas une simple charge : vous pouvez immobiliser ces dépenses en R&D… à condition de respecter les critères.
Obligations comptables du secteur informatique : Les nouveautés 2025
Facturation électronique, déclaration de TVA automatisée, transparence extra-financière : les nouvelles obligations ne sont plus à venir… elles sont déjà là. Et si vous êtes dans le numérique, vous êtes en première ligne.
La facturation électronique devient la norme
Ce n’est plus un “projet de réforme”, c’est la réalité : la facture papier vit ses dernières heures.
- Dès septembre 2026, toutes les entreprises devront être capables de recevoir des factures électroniques via une plateforme certifiée.
- Et dès septembre 2027, vous devrez aussi les émettre. Peu importe votre taille.
Et non, envoyer un PDF par mail ne suffira pas. Il faudra passer par des formats normés (Factur-X, UBL, CII), et utiliser une plateforme de dématérialisation partenaire (PDP) ou l’outil public Chorus Pro.
Vous n’anticipez pas ? Vous risquez blocages, retards de paiement, et contrôles accrus. Dans un secteur où la rapidité est clé, ne pas être prêt = perdre du business.
TVA : vers le temps réel
La direction est claire : la TVA va se déclarer automatiquement et en temps réel.
Les grandes entreprises y sont déjà contraintes, et les PME y passeront progressivement dès 2025.
Cela signifie que vos logiciels de facturation et de comptabilité devront communiquer directement avec l’administration fiscale.
Plus de place à l’erreur : chaque vente, chaque facture, chaque encaissement devra être traçable et remonté sans délai.
Or, pour les entreprises informatiques souvent très automatisées, c’est une opportunité à condition d’avoir un système solide, conforme, et bien configuré. Sinon ? Redressement, amendes, et stress à la clé.
Reporting de durabilité : la directive CSRD entre en jeu
Enfin, si votre entreprise dépasse 250 salariés, 50 M€ de CA ou 25 M€ de total de bilan, alors vous êtes concerné dès 2025 par la directive européenne CSRD.
Et même si ce n’est pas encore le cas, ça ne saurait tarder.
Cette directive vous impose de publier des informations extra-financières : impact environnemental, parité, cybersécurité, gouvernance, politique RSE… bref, tout ce qui façonne votre responsabilité d’entreprise.
Dans la tech, ce reporting est stratégique : vos partenaires, vos clients grands comptes et vos investisseurs veulent des boîtes transparentes, responsables et engagées.
Ne pas anticiper, c’est se fermer des portes. Bien s’y préparer, c’est faire de l’ESG un levier, pas une contrainte.
ADVYSE : votre partenaire de confiance pour une comptabilité rigoureuse et 100 % optimisée
Dans le secteur informatique, la rigueur comptable n’est pas un luxe, c’est un levier stratégique. ADVYSE vous accompagne bien au-delà des obligations : on structure, on anticipe, on optimise.
De la mise en conformité FEC à la facturation électronique, en passant par la TVA en temps réel et le pilotage de vos indicateurs clés, on vous équipe pour aller plus vite, plus loin, sans prise de risque.
Avec ADVYSE, votre comptabilité devient un outil de performance, pas un boulet administratif.
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FAQ
Quelles sont les obligations comptables de base pour des entreprises informatiques ?
Tenue d’une comptabilité régulière et sincère, production des comptes annuels, conservation des justificatifs 10 ans, déclaration TVA, production du FEC… Les règles sont identiques aux autres secteurs, mais la numérisation rend la rigueur incontournable.
La facturation électronique est-elle déjà obligatoire ?
Pas encore. Elle le sera progressivement entre 2026 et 2027 selon la taille de votre entreprise. Mais il faut s’y préparer dès maintenant : mise en place d’outils compatibles, formation, structuration des données.
Qu’est-ce que le FEC et pourquoi est-il obligatoire ?
Le Fichier des Écritures Comptables est un export normé de votre comptabilité, exigé lors des contrôles fiscaux. Il doit être exact, complet et au bon format… sous peine de sanction immédiate.
Pourquoi faire appel à un cabinet comme ADVYSE ?
Parce qu’on connaît les enjeux spécifiques des entreprises tech. ADVYSE vous aide à structurer votre comptabilité pour grandir sereinement, éviter les erreurs et transformer les obligations en atouts.