En partant d’un exemple comptabilité SASU, vous savez à quoi vous attendre avec ce statut. Avant même d’ouvrir votre logiciel ou votre tableau Excel, il faut savoir que la gestion comptable d’une société par action simplifiée unipersonnelle n’est pas monolithique. Elle varie selon l’activité : prestations intellectuelles, conseil, développement web, formation, création graphique, etc.
Le régime de TVA, le volume d’opérations et le niveau d’équipement influent également sur la comptabilité d’une SASU. Un consultant en marketing va plutôt enregistrer des achats de publicité (623) et des abonnements CRM (606), quand un développeur doit comptabiliser un ordinateur en immobilisation (218) et son amortissement mensuel.
Un formateur gère ses frais de déplacement (6251) et, s’il se verse un salaire, des rémunérations (6411) et charges sociales (645). Un graphiste, quant à lui, travaille avec des acomptes clients (419) et du matériel créatif (2183).
Si beaucoup de créateurs d’entreprise tapent la requête « exemple comptabilité SASU » sur Google, c’est parce que la gestion comptable d’une SASU leur paraît complexe. Heureusement, il est possible de simplifier le sujet avec un exemple concret et des explications accessibles.
Comprendre la comptabilité d’une SASU : les bases à connaître
Lorsque vous créez une SASU, vous vous concentrez d’abord sur le business :
- trouver ses premiers clients,
- assurer ses prestations,
- encaisser ses revenus.
La SASU, étant une société commerciale, doit respecter le plan comptable général (PCG) et produire chaque année un bilan, un compte de résultat et des annexes.
Est-ce obligatoire ?
Oui, la comptabilité est obligatoire pour une SASU. Contrairement à un micro-entrepreneur qui bénéficie d’un régime ultra-simplifié, la SASU est une société de capitaux soumise à des obligations légales strictes.
Elle doit enregistrer toutes ses opérations financières (ventes, achats, charges, TVA, salaires, etc.) dans des livres comptables normalisés. Cela permet de garantir la transparence vis-à-vis de l’administration fiscale, des banques et des partenaires.
Peut-on faire sa comptabilité soi-même ?
Vous pouvez gérer la comptabilité de votre SASU vous-même, à condition de maîtriser les bases et d’utiliser un logiciel de comptabilité adapté (Pennylane, Odoo, etc.). Si vous avez très peu d’opérations, vous pourriez même commencer avec un tableau Excel. Pourtant, afin d’éviter les risques d’erreurs et les oublis, il vaut mieux compter sur l’accompagnement d’un expert comptable SASU.
Quels sont les risques si on se trompe ?
Tenir une comptabilité incorrecte expose à plusieurs risques :
- Amendes fiscales pour erreurs ou omissions dans les déclarations.
- Redressements URSSAF en cas de charges sociales mal calculées.
- Perte de visibilité sur votre trésorerie, ce qui peut mettre en danger la pérennité de l’entreprise.
En clair, une comptabilité négligée peut coûter cher.
Les obligations comptables d’une SASU expliquées simplement
Même une SASU unipersonnelle doit suivre un certain nombre de règles précises. Ces obligations permettent de présenter une image fidèle de la santé financière de l’entreprise.
Enregistrer toutes les opérations
Chaque mouvement financier doit être tracé. Vous devez enregistrer :
- vos ventes (factures clients),
- vos achats (logiciels, matériel, prestations),
- vos paiements (loyer, abonnements),
- vos charges sociales et fiscales (URSSAF, impôt sur les sociétés, TVA).
Ces enregistrements se font dans des comptes normalisés du plan comptable. Prenons, par exemple, le 512 pour la banque, le 706 pour les ventes et le 606 pour les achats.
Tenir les bons documents
Une SASU doit produire plusieurs documents comptables obligatoires :
- le livre-journal, qui retrace toutes les opérations chronologiquement,
- le grand-livre, qui regroupe les écritures par compte,
- le compte de résultat, qui calcule le bénéfice ou la perte,
- le bilan comptable SASU, qui photographie le patrimoine de l’entreprise à une date donnée.
Ces documents doivent être cohérents et archivés pour justifier votre gestion en cas de contrôle.
Déposer ses comptes chaque année
Enfin, la SASU doit déposer ses comptes annuels au guichet unique de l’INPI (anciennement greffe du tribunal de commerce). Vous disposez de six mois après la clôture de l’exercice comptable pour le faire. Dans certains cas, vous pouvez demander la confidentialité du compte de résultat.
Un exemple concret : la comptabilité d’une SASU de prestation de services
Rien de mieux qu’un exemple pour comprendre la logique comptable. Imaginons une SASU spécialisée dans le développement web qui facture 1 200 € par mois à un client pour la maintenance et l’optimisation de son site internet.
Le contexte de l’exemple
Notre entrepreneur est président de sa SASU et travaille seul. Il facture un client unique avec un logiciel de facturation connecté à un logiciel de comptabilité. Ses charges se limitent principalement à des abonnements logiciels, au paiement des cotisations sociales et aux impôts. Cet exemple volontairement simple permet de bien saisir la mécanique comptable.
Exemple d’opérations sur 1 mois
Voici les écritures comptables de septembre :
| Date | Opération | Débit | Crédit | Compte | Montant |
| 01/09 | Facturation client | 411 | 706 | Vente | 1 200 € |
| 05/09 | Paiement reçu | 512 | 411 | Banque | 1 200 € |
| 06/09 | Achat logiciel dev | 606 | 512 | Achat | 150 € |
| 10/09 | Paiement URSSAF | 645 | 512 | Charges | 300 € |
Résultat du mois : bénéfice, trésorerie, charges
Après avoir enregistré les différentes opérations, il est temps d’analyser la situation de la SASU sur le mois étudié. Cet exercice permet de vérifier la rentabilité, suivre la trésorerie et mieux anticiper les prochaines échéances fiscales ou sociales.
Analysons la synthèse du mois :
- Chiffre d’affaires : 1 200 € (prestations de développement web facturées et encaissées).
- Charges déductibles : 450 € (incluant l’abonnement logiciel de développement pour 150 € et le paiement URSSAF de 300 €).
- Résultat net : 750 € (1 200 € – 450 €).
- Trésorerie disponible : 1 050 € en banque après règlement du logiciel et des cotisations sociales.
Cette photographie rapide illustre bien la logique de la comptabilité SASU. Les encaissements liés aux ventes viennent augmenter la trésorerie ; tandis que les charges (logiciels, URSSAF, abonnements) la réduisent. Le résultat net constitue ensuite la base sur laquelle se calculera l’impôt sur les sociétés (IS) ou, en cas d’option, l’impôt sur le revenu (IR).
Logiciel, tableau Excel ou expert-comptable : que choisir ?
Une fois que vous avez compris les bases, reste à choisir la méthode la plus adaptée à votre situation.
- Logiciel de comptabilité SASU. C’est l’déal pour débuter. Des solutions, comme Pennylane ou Odoo, automatisent les écritures, génèrent le compte de résultat et le bilan. Elles sont abordables et adaptées aux entrepreneurs indépendants.
- Tableau Excel. Cette option est possible si vous avez très peu d’opérations. Elle est, toutefois, risquée, car il ne vous alerte pas sur les erreurs. À réserver aux micro-structures.
- Expert-comptable pour SASU. C’est fortement recommandé si votre SASU relève du régime réel normal, si vous gérez plusieurs clients ou salariés, ou si vous avez des obligations fiscales complexes.
Quels sont les régimes comptables possibles pour une SASU ?
Toutes les SASU ne tiennent pas leur comptabilité de la même manière. Deux régimes existent.
- Comptabilité de trésorerie (régime simplifié)
Vous enregistrez uniquement les encaissements et les décaissements réels. C’est simple et pratique pour une petite activité, car vous suivez directement votre trésorerie.
- Comptabilité d’engagement (régime réel normal)
Vous enregistrez les opérations dès qu’elles sont exigibles, même si l’argent n’a pas encore circulé. À titre d’exemple, une facture émise doit être comptabilisée en créance, même si elle n’est pas encore payée. Ce régime est plus précis, mais aussi plus complexe.
Ce qu’il faut retenir pour gérer simplement sa comptabilité SASU
Pour ne pas vous laisser dépasser, appliquez les bonnes pratiques :
- Suivez vos flux financiers régulièrement, au moins une fois par semaine.
- Utilisez un outil simple qui automatise les écritures.
- Sachez quand déléguer à un expert-comptable si la complexité augmente.
- Reproduisez l’exemple mensuel vu plus haut pour structurer vos écritures.
Conclusion : rien ne vaut un exemple concret pour mieux comprendre la comptabilité SASU
Gérer la comptabilité d’une SASU peut sembler un casse-tête, mais avec un exemple concret et les bons outils, cela devient accessible. Vous comprenez facilement vos obligations. Vous tenez aussi compte de vos documents de manière régulière et choisissez un partenaire idéal. Ainsi, vous pouvez assurer la conformité légale de votre entreprise tout en pilotant sereinement votre trésorerie.
Chez Advyse, nous accompagnons les entrepreneurs comme vous pour transformer la comptabilité en un outil de gestion clair et utile. Que vous souhaitiez être autonome ou déléguer, nous avons la solution adaptée.
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FAQ – Vos questions sur la comptabilité d’une SASU
Est-ce qu’un comptable est obligatoire en SASU ?
Non, ce n’est pas une obligation légale. Vous pouvez tenir la comptabilité vous-même avec un logiciel. Mais un comptable reste recommandé si vous avez un chiffre d’affaires élevé ou une activité complexe.
Peut-on tenir la comptabilité de sa SASU avec Excel ?
Oui, mais seulement si votre activité est très simple. Excel ne vérifie pas les règles fiscales ni la cohérence des comptes. Un logiciel ou un expert-comptable est plus sûr.
Quels documents sont indispensables pour une SASU ?
Les principaux documents comptables obligatoires sont le livre-journal, le grand-livre, le bilan comptable, le compte de résultat et l’annexe légale.
Quel est le régime fiscal d’une SASU ?
Par défaut, la SASU est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS). Vous pouvez opter temporairement pour l’impôt sur le revenu (IR) si vous remplissez certaines conditions.
Comment faire son bilan soi-même ?
Vous pouvez le préparer à partir de vos enregistrements comptables mensuels avec un logiciel spécialisé. Mais attention, un bilan mal établi peut entraîner des erreurs fiscales. Une validation par un professionnel reste conseillée.